Une foule nombreuse a accompagné, dimanche dernier, à sa dernière demeure le militant de la cause amazighe Smaïl Bellache, décédé mercredi dernier en France, à l’âge de 69 ans.
L’émotion était grande au cimetière du village natal du défunt, Louta, sis à quelques kilomètres du chef-lieu de la commune de Chemini, où des militants de la cause amazighe ont convergé afin de rendre un ultime hommage à celui qui s’est dévoué corps et âme dans la lutte pour la reconnaissance de l’identité amazighe. Smail Bellache est né le 21 août 1946 au village Louta, dans la grande région des Ath Waghlis.
Avec le défunt Mohand Arab Bessaoud, un autre monument de la cause amazighe qui était son compagnon de route, son conseiller et son confident, il participe à la création de l’Académie berbère. On le présente souvent comme «la cheville ouvrière» de celle-ci. Il y crée et anime des années durant le groupe Agraw Imazighène. Ceux qui l’ont côtoyé parlent d’un homme bon, d’un militant discret, infatigable et incorruptible de la cause amazighe qu’il a servie sur tous les fronts.
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Chemini : Smail Bellache tire sa révérence
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Maison de la culture : Un club de lecture pour enfants
La Maison de la Culture de Béjaïa vient de mettre sur pied un club de lecture dédié exclusivement aux enfants, adolescents et jeunes adultes.
Cette initiative se veut un encouragement à l’acte de lecture qui semble reculer dans la société. Le club a comme objectifs, selon ses initiateurs, de susciter «le goût de la lecture», de «développer la capacité de raisonnement», de «favoriser la communication orale » et de «développer les facultés imaginatives du petit et le jeune lecteurs». Cet élargissement d’objectifs est rendu possible par l’introduction de l’activité de la rédaction et d’échanges d’avis au sein de ce club.
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APC de Barbacha : Le blocage reste entier
Le tribunal administratif de Béjaïa a ordonné, le 5 février, l’abrogation de l’arrêté 799/2013 du 3 avril 2013 du wali, portant désignation du secrétaire général pour gérer les affaires courantes de l’APC de Barbacha.
Le verdict n’a, toutefois, rien changé à la situation dans cette commune qu’une crise politique secoue depuis les élections locales du 29 novembre 2012. En cause, selon la version communiquée à El Watan par la cellule de communication du wali, «l’assemblée issue de l’alliance RCD-FLN-FFS, en dépit d’un verdict en sa faveur, n’ose pas aller siéger de peur de la réaction d’une partie de la population qui lui est opposée».
Dans ces circonstances, aucune abrogation n’est possible puisque l’arrêté stipule aussi, d’après la même source, que «la cessation des activités du secrétaire général ne prend effet que si l’assemblée siège définitivement». Ce qui n’est pas le cas. Retour à la case départ donc, après presque trois ans de tractations.
D’un côté les partisans de Mohamed Benmeddour, maire RCD issu d’une alliance avec le FLN et le FFS, qui appelle au «retour à la légitimité et au fonctionnement régulier de l’ensemble des organes de l’APC souverainement élue» et de l’autre une large partie de la population de Barbacha gravitant autour de l’ex-maire Sadek Akrour, dont le parti (PST) a obtenu une majorité relative lors des élections locales du 29 novembre 2012, qui appelle à la «dissolution de l’APC et l’organisation de nouvelles élections selon la volonté de la population de Barbacha». Le risque d’affrontement est grand, comme ce fut d’ailleurs le cas à plusieurs reprises par le passé, à l’issue des forcings échoués de Mohamed Benmeddour pour accéder au siège de l’APC. Si une source de Barbacha dit vrai, le maire envisagerait de retenter le coup aujourd’hui.
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Gain de cause pour les salariés de l’EPLA
Le débrayage de deux jours observé la semaine dernière par les travailleurs de l’unité Béjaïa de l’Entreprise de préfabrication légère et d’aluminium (EPLA) a eu le fruit escompté.
L’envoi, dimanche 15 février, d’une délégation de travailleurs, qui s’est réunie à Alger avec le directeur général de OLA Construction (Groupe englobant l’EPLA), en présence de la directrice générale de l’EPLA, pour débattre de l’état grabataire de l’usine (voir Kabylie info du 15 février), s’est soldé par la satisfaction de l’ensemble des revendications formulées par les travailleurs.
A l’issue de l’entrevue, il a été décidé, comme résolution majeure, «la relance de l’activité de l’unité», lit-on dans le procès-verbal de la réunion, dont El Watan détient une copie. Pour ce faire, la direction générale de l’EPLA a attribué à son unité de Béjaïa un plan de charge situé à Adrar de 140 millions de dinars, en plus de lui affecter 12 millions de dinars de créances détenues sur OLA Construction.
Ceci avec l’obligation faite aux représentants des travailleurs «de mobiliser tous les moyens nécessaires pour assurer le recouvrement des créances, notamment celles détenues par des clients privés et si nécessaire recourir aux voies réglementaires», est-il mentionné dans le PV.
Toujours dans le cadre de la relance, le volet Moyens humains et matériels se voit aussi promettre un saut qualitatif, puisque désormais l’unité de Béjaïa de l’EPLA est autorisée à recruter du sang neuf et à utiliser le matériel des autres unités. C’est ce qui a été décidé, avec également l’harmonisation des salaires, l’autre revendication majeure des travailleurs.
A ce propos, l’unité de Béjaïa est appelée à présenter «un travail en ce sens», en collaboration avec les services des ressources humaines pour «l’alignement des salaires de l’ensemble des travailleurs, tout en respectant la convention collective de l’entreprise». En attendant que ces résolutions se concrétisent, les représentants des travailleurs ont pour tâche de sensibiliser les travailleurs à reprendre le chemin du travail.
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Vie des entreprises : Des travailleurs de Batigec protestent
Engagés depuis un mois dans un mouvement de grève face auquel leur employeur est resté de marbre, les travailleurs de l’unité de Béjaïa de l’Entreprise publique de construction (Batigec) ont observé, mercredi dernier, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya.
Les travailleurs étaient venus réitérer leurs revendications, à savoir «le payement de trois mois de salaire, l’intégration des contractuels, la cessation des intimidations, le respect de la législation du travail et la préservation de l’entreprise». Soutenus par les représentants locaux du MDS, du Snapap, du Centre de documentation en droits de l’homme (CDDH), du Comité de solidarité avec les travailleurs de Béjaïa (CSTB) et du Comité local des chômeurs, qui se sont exprimés tour à tour sur les lieux, les travailleurs comptent amorcer le dialogue avec leur administration.
«Les travailleurs n’ont pas cessé de se battre pour un dialogue serein et responsable avec les employeurs afin d’ouvrir une perspective d’avenir, mais en vain», dénonce le (CSTB) dans sa déclaration distribuée sur place. Une perspective d’avenir qui sonne comme une urgence, puisque, d’après des témoignages recueillis sur place, en sus des retards dans le payement des salaires, la majorité des employés de cette entreprise exercent depuis 5, 6, voire 10 ans sous contrat... d’un mois renouvelable.
Ajouter à cela la faiblesse des salaires qui ne dépassent pas, dans le meilleur des cas, les 24 000 DA/mois pour un maçon et l’insécurité
professionnelle née de l’absence de moyens de protection, même aussi élémentaires qu’une paire de gants ou un casque. Une délégation formée sur place est allée à la rencontre du premier responsable de la wilaya afin de lui transmettre les doléances des protestataires. Aux dernières nouvelles, la direction générale de l’entreprise aurait cédé aux pressions du mouvement et aurait enfin invité les représentants des travailleurs au dialogue.
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Ighram : Une olivaison prolifique
Une bonne récolte, pour un rendement moindre, pour cette année où la mouche à olive n’a pas été très nuisible.
Les effluves de margines titillent agréablement les narines. Une forte imprégnation olfactive qui ne trompe pas : on est en pleine cueillette des olives à Ighram. Les vergers oléicoles, dominés par la variété achemlal, ploient jusqu’au sol sous le poids des olives gorgées de fruits.
Les piémonts et les versants des collines sont investis dès la pointe du jour par des processions de familles. Le piaillement des enfants, en ce dernier week-end ensoleillé du mois de janvier, donne à cette cueillette la suave allure d’une kermesse bucolique.
En plus d’offrir ce succulent nectar des dieux aux mille vertus, l’olivier réconcilie, le temps d’une olivaison, le citoyen avec sa terre nourricière. «La récolte de cette année est prolifique. Nous avons enregistré une progression significative par rapport à l’olivaison écoulée», souligne, avec une pointe de satisfaction, un oléiculteur du village Taslent. Notre interlocuteur explique, néanmoins, que le rendement a quelque peu marqué le pas : «Cela tourne entre 16 et 19 litres par quintal. On est loin des pics de 25l/q obtenus ces dernières années.»
Un autre exploitant du village Tighilt Makhlouf explique que l’évolution en dents de scie des rendements est un phénomène somme toute normal. «Nous savons d’expérience que les rendements fluctuent au gré des saisons et que les récoltes précoces contribuent à tirer la productivité vers le bas», dispose-t-il, un tantinet stoïque.
Un paysan du village Irsen estime, pour sa part, que le procédé archaïque de récolte est l’un des facteurs-clés conduisant au déclin des récoltes en volume et en productivité. «Le gaulage pratiqué un peu partout inflige des blessures aux fruits, ce qui donne une huile acide, casse les jeunes pousses, fait chuter la production l’année suivante et provoque des blessures sur le bois ; celles-ci deviendront un foyer pour les parasites de l’olivier», explique-t-il.
Un oléifacteur d’Ighram affirme pour sa part que le stockage prolongé avant trituration, autant que les conditions de ce stockage, sont à l’origine de la détérioration de la qualité de l’huile extraite. «Beaucoup d’exploitants ont recours aux sacs en jute ou en plastique pour conserver leurs olives. A la fin, ils obtiennent une huile avec une odeur de moisi et de chaume», dit-il. Par ailleurs, les propriétaires de vergers notent un faible impact de la mouche de l’olive (dacus) sur les baies. Bien que l’infestation par ce parasite soit signalée dans bien des localités, rapporte-t-on, elle a rarement dépassé le seuil de nuisibilité.
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«La ségrégation entre les langues doit cesser en officialisant tamazight
Les parents d’élèves du lycée Debbih Chérif d’Akbou ont saisi à maintes reprises les responsables de l’Education dans l’espoir de remédier à la situation «délétère» dans laquelle se déroule la scolarité de leurs enfants. «La situation de l’établissement est déjà très critique et empire chaque jour davantage», regrette M.
Chellat, président de l’association des parents d’élèves (APE) qui dit être très inquiet de l’absence des conditions d’une bonne scolarité. «Depuis notre prise de fonction en tant que représentants des parents d’élèves nous ne cessons d’attirer l’attention des responsables, en vain», a-il ajouté, en exhibant un PV de réunion où un constat détaillé était adressé aux différentes parties concernées.
Sur le document, il est souligné le manque d’enseignants et d’adjoints d’éducation, et l’absence totale d’hygiène et de sécurité à l’intérieur de l’établissement. «Nous constatons la dégradation de la peinture des salles de cours, des interrupteurs non fonctionnels, des lampes grillées, vitres, tables et tableaux cassés», est-il écrit dans la requête.
Les parents d’élèves interpellent les services de sécurité quant à l’insécurité qui règne dans l’établissement. «Des cours sont dispensés dans des locaux (dortoirs) inadéquats et surchargés (plus de 40 élèves/classe)», regrette M. Chellat, qui précise que les sept classes prévues pour être réalisées sur le budget communal n’ont pas été concrétisées pour pallier au manque de locaux pédagogiques après la démolition depuis 2011 des 12 classes reformées par le CTC. «Il est temps d’agir pour sauver l’année scolaire dont les résultats de fin d’année risqueraient de nous décevoir si les choses restent en leur état actuel», a-t-il alerté lors de l’assemblée générale tenue récemment dans l’enceinte du lycée et durant laquelle il a été convenu d’observer un sit-in devant le portail de l’établissement pour se faire entendre.
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Lycée Debbih Cherif (Akbou) : Les parents d’élèves interpellent les autorités
Les parents d’élèves du lycée Debbih Chérif d’Akbou ont saisi à maintes reprises les responsables de l’Education dans l’espoir de remédier à la situation «délétère» dans laquelle se déroule la scolarité de leurs enfants. «La situation de l’établissement est déjà très critique et s’empire chaque jour davantage», regrette M. Chellat, président de l’association des parents d’élèves (APE) qui dit être très inquiet de l’absence des conditions d’une bonne scolarité.
«Depuis notre prise de fonction en tant que représentants des parents d’élèves nous ne cessons d’attirer l’attention des responsables, en vain», a-il ajouté, en exhibant un PV de réunion où un constat détaillé était adressé aux différentes parties concernées.
Sur le document, il est souligné le manque d’enseignants et d’adjoints d’éducation, et l’absence totale d’hygiène et de sécurité à l’intérieur de l’établissement. «Nous constatons la dégradation de la peinture des salles de cours, des interrupteurs non fonctionnels, des lampes grillées, vitres, tables et tableaux cassés», est-il écrit dans la requête. Les parents d’élèves interpellent aussi les services de sécurité quant au problème de l’insécurité.
«Des cours sont dispensés dans des locaux (dortoirs) inadéquats et surchargés (plus de 40 élèves/classe)», regrette M. Chellat, qui précise que les sept classes prévues pour être réalisées sur le budget communal n’ont pas été concrétisées pour pallier au manque de locaux pédagogiques après la démolition depuis 2011 des 12 classes reformées par le CTC. «Il est temps d’agir pour sauver l’année scolaire dont les résultats de fin d’année risqueraient de nous décevoir si les choses restent en leur état actuel», a-t-il alerté lors de l’assemblée générale tenue récemment dans l’enceinte du lycée et durant laquelle il a été convenu d’observer un sit-in devant le portail de l’établissement pour se faire entendre.
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Seddouk : La journée du chahid célébrée
La journée nationale du chahid a été célébrée à Seddouk par une panoplie d’activités pour marquer l’événement. L’organisation nationale des moudjahidine (ONM), en collaboration avec l’organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC) et les clubs sportifs amateurs, a concocté un programme qui s’est étalé sur quatre jours durant lesquels des tournois de volley-ball, hand-ball, football et de boxe ont été organisés à l’occasion.
Le dernier jour des festivités a été marqué par la baptisation du lycée polyvalent du non du chahid Aït Daoud Hocine et une virée sur les lieux de la bataille du 21 septembre 1957 qui a eu lieu entre Seddouk et le village Akhenak. «L’offensive a été menée par les soldats du sergent-chef Bensadoune Idir tombé au champ d’honneur lors de cette opération avec 19 de ses compagnons d’armes», raconte Aït Khelifa Laïd, responsable du bureau de l’ONM de Seddouk en évoquant aussi le guet-apens à l’endroit appelé communément Le pont des gendarmes.
Le piège a été tendu, dit-il, entre Biziou et Seddouk, par les éléments de l’ALN aux gendarmes à leur retour d’Akbou. «C’était la première embuscade qui a eu lieu dans la vallée de la Soummam, le 19 septembre 1955, sous la houlette du moudjahed Fedal Hemimi, commandant de l’ALN», a-t-il témoigné en rendant un vibrant hommage aux moudjahids Malou Ahcene, Naït Kaabache Md akli, Berri Ahcene et Mammeri Mahmoud, qui ont survécu à cette bataille.
En fin de journée du 18 février, dernier jour des festivités, à la salle des délibérations de l’APC, des veuves de chahid ont été honorées et des prix ont été remis aux lauréats des différents tournois en présence des autorités locales et de la famille révolutionnaire.
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Connexion Internet à Béjaïa : des déconnexions qui fâchent :
La mauvaise connexion Internet à Béjaïa n’en finit pas de jouer avec les nerfs de ses utilisateurs et ce alors même que des améliorations censées être palpables il y a bien longtemps peinent à se faire ressentir.
Depuis plus de deux mois, en effet, et avec persistance, aussi bien les abonnés résidentiels que professionnels d’Algérie Télécom, ont droit à une connexion perturbée. Une torture au quotidien que les internautes n’arrivent pas aujourd’hui à s’expliquer après tant d’années d’intégration du web dans le foyer algérien.
Où se situe alors le problème exactement ? Les responsables d’Algérie Télécom ont coutume de répondre à cette question en disant invariablement qu’il s’agit de cas isolés et qu’ils sont en train d’y remédier. Khemis Hand, installé en septembre dernier à la tête de la direction d’Algérie Telecom à Béjaïa, n’y déroge pas et affirme à El Watan que «les coupures ne sont jamais généralisées et sont dues à des dérangements de ligne d’ordre individuel».
Pour le responsable, le problème réside principalement dans le choix du débit qui est de 1 à 8 mégas pour la connexion domestique et jusqu’à 20 mégas pour les professionnels. «Si dans le cas d’un cybercafé le débit choisi est de deux mégas et que le nombre de positions connectées dépasse un certain seuil, il est évident que la connexion sera mauvaise. Idem pour la connexion domestique», explique le directeur.
Si on comprend bien, la coupure totale n’existe pas. Elle ne peut survenir que si le câble de transport en fibre optique est sectionné mais là aussi un système dit de secours est prévu pour parer à cette éventualité. «La wilaya de Béjaïa fait partie d’une boucle régionale incluant les wilayas de Sétif, Bordj Bou Arréridj, et M’sila, qui permet, grâce à un mécanisme très sophistiqué, de garder connectées toutes les wilayas en cas de rupture de câble», a encore expliqué le directeur d’AT, précisant que ses services ont enregistré dimanche dernier 59 réclamations de tous genres, sans toutefois donner la moyenne mensuelle de celles-ci.
Donnant l’impression d’avoir la situation en main, le directeur fait le pari osé «de réduire de moitié le nombre de dérangements d’ici la fin de l’année». Pour ce faire, il compte sur son plan d’action, déjà mis en branle dès son installation.Il s’agit du plan de modernisation par le remplacement des anciens équipements (centres de transmission et câbles en cuivre) et du plan de développement par l’apport directement des nouveaux équipements pour les régions qui sont dépourvues jusqu’ici d’Internet.
D’après le directeur, depuis septembre dernier, 50 équipements MSAN (nouvel équipement associant téléphonie et Internet et plus tard la télévision), de 250, 500 et 1000 abonnements sont en cours de raccordement un peu partout dans la wilaya.
Pour 2015, 16 280 clients dans le cadre du plan de modernisation et 32128 autres dans le cadre du plan de développement de toute la wilaya profiteront de la nouvelle technologie MSAN. Ajouter à cela la pose du câble de fibre optique pour 19 communes qui en sont dépourvues pour l’instant, dont six accueillent déjà les travaux.
Il n’y a plus qu’à attendre donc que tout soit réalisé pour que l’Internet à Béjaïa soit sous ses plus beaux jours. Mais pas seulement. Un technicien au faîte de la technologie MSAN et de la fibre optique nous a expliqué que «le réseau de ces nouvelles technologies est sensible au moindre des problèmes, même aussi minimes qu’un shuntage manuel ou une rupture anodine de câble». Gare donc aux malfaçons, au bâclage et aux manœuvres arbitraires dans la manipulation des engins dans les chantiers, à l’origine des ruptures récurrentes de câbles. Sachant l’état d’éternel chantier des villes et routes de la wilaya et l’anarchie qui va avec, tout porte à croire que la mauvaise connexion y sera un feuilleton sans fin.
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«La ségrégation entre les langues doit cesser en officialisant tamazight»
«Si la transmission constitue l’enjeu majeur pour la sauvegarde d’une langue, les conclusions de notre enquête menée à Béjaïa nous indiquent que le français tend à devenir une langue maternelle en lieu et place de tamazight», a affirmé Bachir Bessaï, docteur en science du langage, lors d’une table ronde qu’il a animée conjointement avec Djamal Arezki, doctorant à l’EHESS de Paris et Messaoud Soualeh, PES de tamazight, la semaine dernière, à la maison de jeunes A/Rahmane Farès d’Akbou.
L’invité de l’association Etoile culturelle a fait allusion à tous ces parents qui apprennent à leurs enfants en bas âge la langue de Molière, mais estimera, toutefois, que «le kabyle n’est pas menacé d’extinction par d’autres langues ou dialectes» et fera remarquer que «dans le monde, les minorités linguistiques sont généralement bilingues».
En rappelant les droits élémentaires d’être reconnu dans une communauté linguistique et de parler sa langue en privé et en public, comme stipulé dans la Déclaration universelle des droits linguistiques, l’orateur rappellera qu’«une langue est un patrimoine immatériel universel et la pluralité linguistique constitue une richesse et non une menace pour le pays. Nombre de pays développés ont plusieurs langues officielles.
C’est l’exclusion d’une composante nationale qui engendre des tensions entre les minorités et saborde l’harmonie sociale.»
Les présents à cette table ronde ayant pour thème «Tamazight langue nationale et officielle : une exigence historique», animée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la langue maternelle, aura permis de rappeler à l’assistance le combat inachevé de la revendication identitaire.
M. Arezki dira à ce propos que «l’enseignement à caractère facultatif de tamazight n’est pas normal et cette ségrégation entre les langues doit cesser en officialisant tamazight. Vivre à l’école l’aspect affectif de sa langue maternelle est important chez l’élève».
Le conférencier soulignera que la promotion politique de l’arabe classique s’est faite au détriment de l’arabe populaire et de tamazight et nourrira des craintes sur le complexe du colonisé qui engendre la haine de soi.
En somme, et c’est ce que fera remarquer M. Soualeh, «l’acceptation de l’autre sur les plans identitaire et religieux, notamment, est l’un des défis que doit relever présentement l’éducation citoyenne mondiale».
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Cour : des mesures au profit des avocats
Les avocats de la cour de Béjaïa ont obtenu gain de cause suite à leur grève de trois jours observée la semaine dernière pour revendiquer l’amélioration des conditions d’exercice de leur métier.
Le président de la cour s’est réuni au deuxième jour de la grève avec les avocats en présence du procureur général et des résolutions ont été prises sur l’ensemble des revendications exprimées par le barreau, a indiqué à El Watan Me Djennadi, le bâtonnier de Béjaïa.
Concernant les tribunaux de Kherrata, Tazmalt, Amizour et Sidi Aïch, saccagés par les émeutiers lors des événements de 2001 et dont les avocats réclament l’achèvement des travaux de réhabilitation qui s’éternisent, le ministère de tutelle a promis «la livraison des quatre tribunaux fin septembre», a indiqué Me Djennadi, soulignant qu’une des entreprises en charge du projet de réhabilitation a été sommée d’accélérer le rythme des travaux pour finir dans les temps. Notre interlocuteur affirmera, en revanche, que «le non-respect de cette date butoir entraînera la reconduction systématique de la grève par les avocats».
Dans le volet infrastructurel aussi, la revendication du barreau de se doter d’une maison des avocats «comme cela est le cas dans plusieurs wilayas» semble avoir eu un écho favorable puisque «des efforts seront consentis auprès du wali et du ministère de tutelle pour doter les avocats de cette structure».
Des efforts seront également consentis pour «combler les lacunes» qui sont derrière des «dysfonctionnements» et des difficultés entravant l’exercice normal du métier d’avocat dans la wilaya, en l’occurrence la remise «incomplète» des dossiers de la criminelle et le passage outre le bâtonnat en cas de poursuite d’un avocat. Pour y mettre fin, il a été décidé de procéder incessamment au renforcement du personnel, informe le bâtonnier.
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Pénétrante autoroutière : L’étude rectifiée pour un viaduc
La pénétrante autoroutière de Béjaïa devra subir un léger changement dans sa conception physique sur un tronçon de 12 km. L’étude, réalisée par un bureau sud-coréen et un autre libanais, a été revue pour remédier à une contrainte d’une zone compressible et inondable située entre le port de Béjaïa et le PK20, à Tala Hamza.
Il sera question désormais de réaliser, à ce niveau, des pieux pour mettre sur pied un viaduc de 12 km. C’est ce que vient d’apprendre El Watan du wali de la wilaya. Les Sud-Coréens ont dû revoir leur copie après la proposition des Chinois de la CRCC, en charge de la réalisation de la pénétrante, qui ont proposé la formule du viaduc à la place des couches de remblai à damer, que la première étude leur permettait de faire. Dans le cas de cette première formule, le tronçon de route aurait pu connaître les mêmes problèmes de gondolement et autres déformations que connaît actuellement le tronçon de l’autoroute Bouira-Lakhdaria.
La proposition aurait été adoptée par le ministère des Travaux publics, même si elle exige une rallonge financière de l’ordre de 30 à 35% par rapport au marché qui a été signé initialement entre l’ANA et CRCC-SAPTA. Toujours selon le wali, sur les 85 km que la pénétrante va parcourir sur le territoire de Béjaïa, les derniers kilomètres d’un couloir de 65 km (le DTP parle, lui, de 61 km) ont été libérés dimanche dernier à Boudjelil et Aït Rzine. Cette libération suppose la levée des contraintes d’opposition de propriétaires terriens.
Il reste donc 20 km dont font partie les 12 km de viaduc. Les quelque 8 km qui séparent la limite du territoire de Tala Hamza d’Amizour «ne posent pas problème», d’après le wali.
Une autre rectification a été nécessaire dans les détails du projet. Elle concerne, cette fois-ci, l’échangeur de Sidi Aïch que l’on a dû riper de quelques centaines de mètres pour éviter de chahuter la circulation sur la RN26, la proximité d’un pont et de la ligne du chemin de fer s’étant avérée contraignante.
Dans ce périmètre, les deux portails d’un des deux tunnels sont en phase de creusement sur quelque 1600 mètres entre Sidi Aïch et Sidi Ayad.
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Seddouk : La carie dentaire fait des ravages chez les enfants
La carie dentaire arrive largement en tête des maladies diagnostiquées chez les enfants scolarisés de la région de Seddouk. «L’immense majorité des élèves examinés porte des lésions carieuses plus ou moins étendues.
Cette affection est la plus répandue en milieu scolaire», nous fait savoir un dentiste officiant dans une Unité de soins et de dépistage (UDS). Ces unités, chargées de la prévention des maladies et de la promotion de la santé scolaire, organisent épisodiquement des campagnes de sensibilisation à l’effet d’atténuer l’occurrence de la carie. «Toutes les occasions sont mises à profit pour inculquer aux chérubins l’hygiène bucco-dentaire et les alerter sur les conséquences de la carie pour leur santé», souligne le médecin, en faisant remarquer que
les efforts consentis n’ont pas été couronnés de succès.
Abondant dans le même sens, un autre chirurgien dentiste estime que toute tentative des UDS de freiner l’évolution de cette pathologie sera vouée à l’échec sans une implication active des parents. «Se brosser les dents régulièrement et adopter des habitudes alimentaires saines relève d’abord et avant tout de l’éducation familiale. Or, nous constatons que les parents accordent en général une attention sinon amusée, du moins distraite à cet aspect de la santé de leur progéniture», déplore notre interlocuteur.
Un autre dentiste explique que bien des parents d’élèves mettent en avant les considérations économiques pour justifier ce laisser-aller dommageable. Pour battre en brèche cet argument, le toubib dira qu’«acheter un tube de dentifrice et une brosse à dents est plus avantageux économiquement que les soins et les actes médicaux qu’entraîneraient inévitablement des dents malades.
Ceci, sans oublier la détresse liée à la douleur et l’absentéisme qui en découleraient». Abordant les conséquences d’une carie non ou mal prise en charge, le dentiste soutient que «tout l’enjeu réside à ce niveau, dans la mesure où cette affection peut donner lieu à des retentissements viscéraux, comme l’atteinte cardiaque et rénale. Cela devrait donner à réfléchir aux parents, en prenant conscience que la prévention est le meilleur rempart».
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Beni Djellil : L’APC bloquée depuis 15 jours
Des protestataires de sept villages de la commune de Béni Djellil, 60 kilomètres au sud-est de Béjaïa, ont fermé depuis 15 jours le siège de leur APC pour dénoncer «la partialité dont a fait l’objet la réparation du Plan communal de développement 2015».
A l’exception des bus scolaires, toute autre activité municipales est paralysée dans cette commune qui, il faut le dire, compte parmi les plus isolées et les plus démunies de la wilaya. Organisés en collectif des habitants de Takorabt, Tala Moumène, Aourir, Taourirth, Tiguemounine, Tagma, Tiourkine, les villageois exigent de leurs élus «de revoir la répartition du PCD d’une manière équitable sur les 13 villages de la commune et d’associer ne serait-ce que les associations dans cette opération». Dans une déclaration des villageois, ceux-ci exigent l’adoption d’un conseil consultatif et en appellent à l’intervention du premier responsable de la wilaya pour résoudre la crise.
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Gardes-côtes : Un chalutier secouru
Les éléments du Groupement territorial des gardes-côtes de Béjaïa ont sauvé dans la nuit de dimanche à lundi derniers, d’un naufrage certain le chalutier El Fedjr JJ45, tombé en panne à deux miles marins au nord de Tala Ilef, sur la côte ouest de Béjaïa, a indiqué hier un communiqué des gardes-côtes.
Le chalutier, qui se dirigeait vers le port de Jijel en provenance de Dellys, s’est retrouvé sans propulsion et à la dérive à cause d’une panne au niveau de sa boite à vitesses et d’une infiltration d’eau dans la salle des machines, apprend le communiqué. Une vedette de sauvetage s’est rendue sur le lieu vers 23 heures et a procédé au remorquage du chalutier en difficultés vers le port de pêche de Tala Ilef, et ce grâce à l’appel de détresse émis par l’équipage quelques instants auparavant, indique encore la même source.
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Commerce : Saisie de 481 kilos de poulets avariés destinés à la vente
Tout ce qui se vend à Béjaïa n’est pas propre à la consommation. Les éléments de la police et de la direction du Commerce ont procédé à la saisie, le week-end dernier, de 481,5 kilos de viande de poulet avariée destinée à la vente, apprend un communiqué de la sûreté de wilaya.
La saisie a eu lieu après une visite de contrôle au marché couvert, appelé marché de la Cofel, à la rue de la Liberté, au centre ville de Béjaïa. Plus de 81 kilos de cette viande avariée ont été trouvés prêts à la vente au niveau de deux commerces à l’intérieur de ce marché. Le contrôle a continué pour arriver à saisir 340 autres kilos qui étaient à l’intérieur d’un véhicule de livraison au niveau de la rue Soummam.
Le reste de la marchandise saisie a été à bord d’un autre véhicule intercepté sur la rue Benboulaid. Le communiqué de la police indique que ces quantités de viandes ont été analysées par les services vétérinaires de la commune qui ont confirmé qu’elles étaient bel et bien avariées. La marchandise a été détruite et un dossier a été introduit en justice contre les contrevenants pour «exposition pour vente de viandes impropres à la consommation». Si des consommateurs ont eu ainsi l’échappée belle, d’autres formes d’arnaque ne sont pas exclues dans certains autres commerces.
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Akbou : 18e édition de la fête d’olive
C’est la clôture, samedi dernier à Akbou, de la 18e édition de la fête d’olive qui a débuté le 26 février dernier. Au programme, plusieurs communications ont été animées par des universitaires et des cadres de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Béjaïa.
«L’oléiculture à Béjaïa, état des lieux et perspectives», a été l’intitulé d’une conférence animée par un cadre de la DSA durant laquelle il a exposé la situation chiffrée de la filière oléicole en évoquant les différents dispositifs d’aide de l’Etat. «Les scientifiques ne cessent de découvrir les qualités nutritionnelles de l’olive», a enchaîné, Melle Bekhouche dans sa communication où elle a abordé le processus de fabrication et les conseils pratiques pour l’obtention d’une huile d’olive de qualité.
«Plusieurs paramètres peuvent déterminer la bonne qualité de l’huile», a-t-elle ajouté. «La cueillette doit se faire à la main, pour ne pas abimer les olives qui doivent être mises dans des caisses aérées et triturées dans les meilleurs délais qui suivent leur récolte», a-t-elle recommandé pour préserver, dit-elle, les valeurs organoleptiques et les qualités nutritionnelles de l’olive.
Le professeur Madani de l’université de Béjaïa a énuméré, dans sa communication sur «l’olive, produits et sous produits», les différentes industries qui font appel aujourd’hui à des matières premières issues de l’olive. «Les grignons sont mélangés à l’argile pour la fabrication de la brique rouge et obtenir une isolation du produit» a-t-il informé, en vantant les vertus de l’huile d’olive qui renferme, aussi, des molécules antioxydants qui protègent des cancers.
En marge de ces rencontres scientifiques, des stands ont été aménagés dans l’enceinte de l’école Mouloud Feraoun où ont été exposés des produits de terroir, des objets traditionnels, et différentes variétés d’olives et des huiles. Les exposants sont venus
de plus d’une dizaine de wilayas limitrophes.
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Seddouk : Aderyis pour fêter le printemps
Dans le calendrier agraire berbère, le 1er mars est le premier jour du printemps qu’on célèbre fidèlement dans la tradition.
Pour perpétuer la tradition ancestrale, l’association culturelle et patrimoniale Sidi Ali Oumerzeg a tenu à célébrer, samedi dernier, l’avènement du printemps correspondant, selon le calendrier agraire berbère, au premier jour du mois de mars en organisant un déjeuner convivial au CEM des frères Guenini et une conférence ayant pour thème «Aderyis et traditions» à la maison de jeunes Berkani Madjid de Seddouk.
Après avoir dégusté un plat traditionnel concocté pour la circonstance et constitué d’un Mekfoul aux œufs durs, cuit à la vapeur à base des racines du Thapsia, une plante dénommée Aderyis en kabyle, les convives se sont retrouvés à la maison de jeunes pour en savoir un peu plus sur une coutume festive qui a tendance à se perdre.
Karim Chikh, auteur d’un ouvrage d’expression amazighe intitulé Aderyis et animateur à la Radio Soummam, donnera à l’assistance de plus amples enseignements sur cette «tradition berbère qui remonte à plusieurs siècles avant Jésus Christ». Pour l’orateur, le secret de cette pérennité réside dans «les vertus thérapeutiques conférées aux racines de cette plante que l’on peut retrouver à moyenne altitude dans la vallée de la Soummam».
Comme pour tout médicament, «il y a lieu de ne pas dépasser la dose prescrite : quelques bouts de racine d’Aderyis suffisent pour une famille moyenne», précisera-t-il. L’on apprendra que l’inhalation de la vapeur émanant de la cuisson du bulbe du Thapsia préviendrait, entre autres, les affections respiratoires. Aussi, nombre de commerçants de la région n’ont pas manqué d’exposer, à l’occasion, sur leurs étals ces fameuses racines que le consommateur pouvait acquérir à raison de cent dinars le kilo.
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Journée de la femme : Conférence-débat au CDDH
Le débat sur la condition de la femme algérienne s’est invité, hier, au Centre de documentation en droits de l’homme, en faveur d’une conférence-débat, organisée à l’occasion de la journée mondiale de la femme, en présence de la presse, d’élus et de plusieurs femmes.
Animée par la juriste du CDDH et la présidente de l’association RACHDA pour la promotion de la femme, Dalila Aoudj, la conférence a porté sur le bilan évolutif des droits des femmes en Algérie, de l’indépendance à aujourd’hui. Actualité oblige, il a été question du nouveau projet d’amendement du Code pénal qui vient d’être adopté par l’APN, portant criminalisation de violences commises à l’encontre des femmes, jusqu’ici impunies.
Dans un exposé critique, Dalila Aoudj fera ressortir aussi bien les apports que les carences dudit amendement, vus par le mouvement associatif féministe. «Même si dans l’ensemble il y a des avancées, le combat doit se poursuivre pour arracher d’autres droits et combler les carences, et ce, par un travail de sensibilisation visant à faire avancer les mentalités et allier théorie et pratique», a-t-elle préconisé.
A ce propos, l’exposé met le doigt sur «l’absence de définitions, des problèmes de procédures, de preuves et de recevabilité de celles-ci». Par ailleurs, une femme victime de violence conjugale a livré un émouvant témoignage sur sa condition de divorcée, livrée à elle-même avec quatre enfants à charge d’âme, sans aucun revenu ni un cadre juridique efficace de protection.
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